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Montpellier 23/09/06
Très belle performance des vilains Teutoux du MRD qui ont fait trembler la solide équipe des partenaires du MHRC sur ses terres, et auraient largement mérités de l’emporter au vu de la prestation développée.

Il faut dire que les esprits avaient été échaudés par une défaite peu glorieuse concédée face « aux p’tits chattes », huit jours plus tôt et manifestement imputable à de grosses erreurs dans la gestion diététique du groupe (de grandes résolutions furent prises le soir même de cette cuisante défaite, par la promesse symbolique de son capitaine : « pas de pépite les veilles de match »). Pour terminer sur cette peu glorieuse déconfiture, les vieux briscards n’en reconnaissent pas moins un certain mérite à la bleusaille, qui à défaut de génie et de beau jeu fit la preuve d’une grande solidarité, et d’une combat de tout les instants (qui sont les vertus premières du MRD).

Aussi, c’est remonté comme une paire de bretelles, que les Teutoux abordèrent ce match, avec toute la rigueur, le sérieux et la détermination que le prestige de leurs adversaires méritait

Dés l’entame, et comme à son habitude, le pack Teutoux s’illustra par son engagement, et l’on vit plusieurs percussions du Gronico (son meilleur match depuis longtemps) et du Jacquot. Une première ligne parfaitement au soutient, permettant le mise sur orbite de la ligne de trois quarts, qui aurait d’emblée pu faire le décalage (incursion dévastatrice d’Alexmisme sur un caviar de Jicé) sans de petites fautes de mains. Le dérouillage était en cours et le meilleur restait à venir.

A la 10 e minute, après une première tentative mal synchronisée, une sisme magistrale (Nono et le Jacquot relayant un Zervus tout en percussion), décala toute la ligne montpelliéraine petit coté, avant que Denisme ne distille une passe lumineuse à Jicé, qui après fixation orienta le jeu jusqu’à l’aile opposée, ou la vilaine Cognasse fut à la limite de gagner son duel pour aller aplatir dans l’en but.

Conscient de son emprise sur le jeu, les Teutoux poursuivirent sur le même régime (non sans une certaine inquiétude, dixit : si on joue à cette vitesse, et avec cet engagement tout le match, je sais pas dans quel état on va finir…)

A la quinzième minute, sur la ligne des 40 Montpelliérains, après un gros travail des premières lignes en percussion (encore le Gronico), la mechigue fuse des mains de Denisme vers Jicé, qui en un éclair de génie, recentre le jeu par un coup de pied rasant, à destination du Franchou, qui rentre intérieur plein pot. Ce dernier prolonge au pied, mais sur un rebond « de puuute », commet un malheureux en avant, alors même qu’il avait pris le dessus sur l’arrière héraultais et qu’il arrivait sur la ligne d’en but.

Loin de se laisser décourager, les Teutoux continuèrent de pousser, restant parfaitement soudés face à l’agressivité de Montpelliérains blessés dans leur orgueil. En touche, les grandes saucisses Montpelliéraines ne reprenaient pas un ballon, et Zervus en premier sauteur assurait ses prises de balles, permettant de belles percussions tour à tour du Gronico et du Jacquot toujours soutenus par une Soussoutte percutante et un Nono appliqué.

Après le quart d’heure de jeu, il devenait urgent pour les Montpelliérains, de faire souffler leur pack à la limite de l’explosion, le jeu d’avant étant grandement « pourrit » par d’incessants plongeons et positions de hors-jeu, que tout l’engagement du Gueux, de Zarnal et du Bigfred avait de plus en plus de mal à contenir. Sur la ligne de trois quarts, leur situation n’étant pas meilleure, les parfaites montées défensives et les plaquages sévères de Jicé, Julio et Alexmisme réduisant tous les espaces et limitant les héraultais à des phases de jeu arrêtées.
C’est sur une de ces phases de harcèlement de la défense adverse, que l’arrière Montpellierains dégagea son camp d’une longue chandelle, depuis sa ligne des 22, jusque dans les 40 Dijonnais. Jibé, parfaitement positionné à la réception, prit le temps de lire la défense héraultaise, avant de s’engager dans une chevauchée transversale digne de Gareth Thomas, prenant tout la ligne de trois quarts adverse de vitesse, avant de pouvoir décaler Julio qui allait aplatir entre les perches. Jacquot se chargeant de la transformation. 7-0, franchement à la vue de la première mi-temps, ce n’était pas volé.
La deuxième période fut dure, à tous les niveaux. Le coach Montpelliérains avait procédé à de nombreux changements (pratiquement toute la ligne d’avant, et la moitié des trois quarts, dont l’arrière qui était excellent). Coté Teutoux, un seul remplaçant, et qui tournait plutôt au grés des blessures (Nez en sang pour Franchou « ça devient une habitude », béquille sur Alexmisme, hypoglycémie pour Zervus « vous avez dit gualinette », puis explosion progressive de tous les avants).

La tactique montpelliéraine se mit progressivement en place, grâce à ses avants indiscutablement plus frais, biens plus vicieux et monopolisant le ballon. Les Teutoux sont réduits à un jeu de défense héroïque au cours des 10 premières minutes de cette deuxième mi- temps, qui voit malheureusement les montpelliérains revenir au score puis doubler la mise, sur des phases de jeu toute en percussion, très solidaire, avec un parfait décalage jusqu’à l’aile pour le premier essai, et un mole pénétrant dévastateur sur le second.
Les Teutoux eurent alors le mérite de baisser l’échine, de serrer les dents et de répondre par leurs armes : la solidarité, le courage et la pugnacité. Et c’est à nouveau sur un contre magistral grâce à un ballon grappillé au milieu du terrain sur un N eme plaquage, que Jibé se trouva parfaitement mis sur orbite et à deux doigts d’inscrire l’essai égalisateur sans un nouvel et désespérant en avant dans l’en but.

Les Teutoux reprenaient du poil de la bête, malgré la fatigue et n’abdiquaient pas, témoins cette superbe passe dans le dos, assimilée chistera de Denisme pour Jicé, décalant parfaitement Alexmisme puis Julio qui fit frissonner le public de Grammont. Cependant, les Montpelliérains ne lâchaient rien, et sur un nouveau mouvement collectif marquaient un troisième essai.

L’addition était lourde, d’autant que la qualité générale du jeu s’était détériorée : mouvement d’humeur d’un deuxième ligne montpelliérain sur une insignifiante morsure, plaquage à retardement assassin sur Jicé du même joueur (le 17, qui de l’avis général est vraiment un gros con). Même le flegmatique et calme Pierre-Jacques Matthieu failli perdre son légendaire sans froid face à la mauvaise fois adverse.


Et c’est dans cet état d’esprit que les Teutoux jetèrent leurs dernières forces dans la bataille. Sur une nouvelle phase offensive, Charatacah parfaitement décalé dans ces 22, déposa sur une accélération son vis à vis, grilla la politesse à toute la ligne de défense adverse, n’étant repris
qu’in extremis par l’arrière héraultais dans les 22 adverses.
Trois Minutes plus tard, Zervus sur une Maria annoncé rentra en percussion comme un autobus jusqu’à 5 m de la ligne d’en but, et sur la sortie de balle, le 17 une nouvelle fois hors-jeu écopa d’un carton Blanc (cette action était énorme, et sans ce hors-jeu volontaire, il y avait surnombre de notre ligne de trois quarts). La touche récupérée sur la pénalité fut perdue, et un superbe mouvement collectif montpelliérain aurait pu se conclure par un nouvel essai sans un retour tout en puissance de Jacquot sur le deuxième ligne parti plein gaz.

La fin de la partie fut hachée et haletante, les deux équipes fatiguées, ne voulant rien lâcher et commettant de nombreuses fautes au sol, peu de ballon arrivant sur la ligne de trois quarts. On retiendra seulement un plaquage raté mais une pipe parfaitement réussie sur le 17 (il l’avait bien cherché) avant le coup de sifflé final.

Pour conclure sur ce match de qualité, très belle performance collective du MRD, qui a perdu ce match tout seul (tout en le réussissant), en manquant de lucidité sur au moins 2 essais, mais également sur le désert de son banc des remplaçants….En effet, il est très probable, que la deuxième mi-temps aurait été d’une toute autre teneur avec un Manfredy rentrant au casque dans les regroupements, un Perrousme à la foulée de gazelle, un Jacky à la feinte du balayeur dévastatrice, et un Tony mort de faim….. On retiendra surtout ce grand moment d’amitié, et le plaisir que l’on a eu de se retrouver et de jouer ensemble.
Va pas falloir que ça s’arrête vindiou !


Le jeu et les joueurs



Gronico : Enorme présence physique, très gros match, grosse présence au combat, particulièrement bien entré dans la partie après que plusieurs de ses co-équipiers lui eurent mis des tourtes…(la préparation psychologique, y a que ça de vrai !)

Bigfred : Régulier, présent au soutient, pas de coup d'éclat, mais un accompagnement régulier du porteur de ballon. Il a eu besoin de souffler en fin de première mi-temps, un bon match. (Il faudrait peut- être essayer une préparation psychologique sur lui aussi).

Gueux : certainement le plus vicieux des trois avant, (mais il n'a pas tenter de jouer à l'aile cette fois-ci). Bonne présence au soutient, sobriété, main mise sur le ballon en première mi-temps appréciable, a manqué un peu de jus en deuxième mi-temps (préparation psychologique à envisager).

Zarnal : Un peu déboussolé à son entrée en jeu en première mi- temps, il n'avait pas joué avec le MRD depuis plus de 3 ans, a compensé par son envie énorme et ses facultés innées (et involontaires) de pourrir les ballons au sol, un peu court physiquement sur le premier essai. Un bon match.

Nono : La veille on avait eu un échantillon de mister Norbar, mais là, c'était du super Norbert. Sobre (hé oui), efficace, présent au soutient sur pratiquement toutes les phases de jeu en première mi-temps. Un peu désynchronisé sur la première sisme, mais parfaitement recadré par la suite. Un des meilleurs match que je l'ai vu jouer (et en plus il voulait casser la gueule à personne)

Jacquot : Très grosse présence au sein du pack dont il a été la tour de contrôle. Très présent en défense, en sauvant en particulier un essai en deuxième mi-temps, mais également très athlétique dans les phases d'attaque et de combat. Petite friction avec le deuxième ligne adverse, mais comme il l'a dit lui-même " heureusement que ça s'est arrêté là, j'avais pas choisi le plus petit "…….tu l'as dit bouffi.

Franchou : Bonne présence en première mi-temps en particulier sur les phases de défenses et au soutient du Zervus sur les phases d'attaque. Un excellent départ intérieur sur l'ouverture lumineuse au pied de Jicé, qui aurait du se traduire par un essai s'il savait se servir de ces mains. Doit s'alimenter un peu mieux pour éviter d'essayer de manger ses adversaires pendant les matchs. Match sérieux.


Soussoutte : Excellent match, une présence rassurante en troisième ligne, ou il a parfaitement soutenu Zervus et Pierre-Jacque dans les phases de percussion, bonne présence en touche et sur la défense en ligne. A manqué singulièrement de jus au cours de la troisième mi-temps, son oreille en garde les séquelles.

Zervus : Une énorme première mi-temps, des plaquages secs et des percussions monstrueuses, un soutient de tous les instants. A un peu perdu la tête en deuxième mi-temps au début de son hypoglycémie, ce qui nous a valu, une percussion à l'ancienne, sur au moins 40 m, avec des joueurs adverses éparpillés au quatre coins du terrains, et surtout une pipe magistrale (et involontaire ?) sur le 17. Par contre, il faudra penser à manger, la prochaine fois, la teute, ça ne suffit pas ! Gualinette.

Denisme : Très bon match, on n'a pas entendu une seule fois le " chuis pas là " des mauvais jours. Quelques gestes de grande classe, comme cette chistera, face à la troisième ligne adverse, et des passes somptueuses, du caviar pour les trois quarts... Une bonne défense, et surtout…. il n'a pas vomi…. et n'a pas fait caca dans un jardin…

Jicé : Le métronome, Il a distillé un nombre monstrueux de ballon d'attaque, une ouverture au pied lumineuse pour franchou, des décalages sur pratiquement tous les ballons joués au larges. Une grosse présence défensive. A subi un attentat en milieu de deuxième mi-temps de la part du 17 (je vous ai dit que c'était un gros con ?) beaucoup d'émotion en fin de match.

Alexmisme : D'entrée il a marqué son territoire par des percussions canons, revenant souvent intérieur. Grosse présence physique sur les plaquages, et toujours autant de tonicité ballon en main. A du sortir en fin de première mi-temps sur une béquille, ce qui ne l'a pas empêché d'être toujours aussi remuant et insaisissable en deuxième mi- temps. Y a pas à dire, les roucmous, c'est comme les fox terriers ça sent fort, mais qu'est ce que ça bouge.

Julio : Pour un portugais, il s'est vraiment très bien débrouillé, très peu de déchets dans le jeu, des courses efficaces, très rapide et pour couronner le tout il marque le seul essai du MRD. Il a impressionné les montpelliérains qui sont venus me demander à la fin du match s'il était le frère ou la sœur de Dorhasso.

La Cogne : Excellent match de notre vilaine cognasse, un bon placement, un excellent démarrage en première mi-temps, qui aurait mérité d'aller à l'en but. Bon soutien sur les trois quarts, sur les oppositions. Une belle troisième mi-temps, agrémenté de discussion alcoolo-phylosophique …sans femme fontaine.

Charatacach : Une entorse acromio-claviculaire l'a contraint à jouer ailier, poste qu'il a parfaitement assumé. Une rigoureuse présence en défense qu'on lui connaît déjà en troisième ligne (l'ailier montpelliérain en a encore mal aux côtes). Une accélération somptueuse en deuxième mi-temps, qui aurait mérité d'aller à l'essai (un jeu au pied aurait été somptueux). Une grande troisième mi- temps (alors qu'il avait sombré 8 jours plus tôt…)

Jibé : Très bon match à l'arrière, très peu de déchet en défense, et surtout d'excellente relance, comme celle emmenant l'essai de julio. Dommage qu'il ne sache pas lui non plus se servir de ces mains…Les avis étaient partagés quant à son honnêteté sur son en avant qu'il est le seul à avoir vu…grosse troisième mi-temps.